Yaourt vanillé comme “La laitière”

C’est bien connu, les nouvelles recettes naissent des “ratages” involontaires. Prenez par exemple la tarte tatin. Eh bien la petite histoire veut que les soeurs Tatin, dans leur restaurant en Sologne, avaient fait bruler une tarte aux pommes (elle ne se serait pas renversée comme certains le pensent). Aussi une des soeurs a décidé de garder les pommes maintenant caramélisées, de mettre la pâte sur le dessus pour que les pommes ne brûlent pas plus et de la remettre au four. Et vous connaissez depuis le grand succès de ce dessert.

J’ai moi-même vécu récemment une expérience similaire: dans l’effervescence d’une soirée bien chargée, je m’apprêtais à faire une fournée de yaourts nature. Le principe est de mélanger un sachet de ferment Alsa dans un peu moins de 1L de lait entier. J’en fait tellement que mes gestes en deviennent automatiques. Sauf que ce soir là, en pleine discussion avec mon chéri, je verse le lait dans mon saladier et attrape un sachet de préparation Alsa pour entremets à la vanille (non, non, je n’ai pas d’actions chez Alsa, mais je dois bien avouer que je trouve leurs produits de bonne qualité et bien pratiques). 

Saperlipopette !!! Impossible de faire machine arrière. Je ne peux plus faire une nouvelle tournée de yaourts car je n’ai plus de lait et même si je faisais chauffer le lait vanillé, le voici bien trop dilué pour que les entremets ne prennent.

Eh bien tant pis, on ne va tout de même pas gâcher ce lait, au prix ou sont les laitages ici ce serait dommage. Je laisse prendre 2h à température ambiante, puis je verse le lait dans les pots, puis en yaourtière pour la nuit en priant pour que les yaourts prennent.

Le résultat m’a surprise et même bluffé: la consistance ressemble beaucoup à nos célèbres yaourts français à la vanille de La Laitière, solide à première vue, mais fondant dès qu’on y plonge la cuillère, tout doux sous la langue et délicatement sucré.

Je pense que ce n’est que le début d’une nouvelle histoire d’amour…