mercredi 14 novembre 2012

Great Eastern run 2012




Dimanche dernier j'ai participé à une course de 10 KM organisée par Great Eastern et réservée aux femmes.
Chaque année j'essaie d'en faire une. Jeune débutante en la matière, rien que pour le plaisir de participer, je ne me mets aucune pression. Et pour partager mes impressions, voici le recit de la course:

Levée à 6 heures, je prends un petit dej' léger et je bois un verre d'eau, j'endosse le t-shirt de la course récupéré la semaine précédente et épingle de mon dossard dans lequel se trouve la puce qui me permettra de tracker mon temps exact plus tard sur le site internet. C'est une course organisée par Great Eastern, réservée exclusivement aux femmes, 15000 participantes sur 3 parcours, semi (21km), 10km et 5km.
Je ne suis toujours pas assez motivée pour m'inscrire au semi, mais pour le10km, ça devrait le faire.

La course se déroule dans la City. Pas besoin de prendre de taxi pour moi donc. Je me rends sur le point de départ en passant par Marina Bay Sand (l'hôtel bateau sur les 3 grandes tours). Au passage 3 fusées me croisent, je ne vois que de longues jambes noires filer à toutes allures, ce sont les 3 kenyanes du semi qui sont déjà sur la fin de leur course (le départ du semi était à 5h30, il est 6h45).
Au loin j'entends déjà la musique et l'animatrice au micro. Je fais du gymkhana entre les filles qui arrivent et j'essaie de trouver mon chemin pour accéder à la ligne de départ, mais au bout d'un moment je ne peux plus avancer, je suis à environ 200m de la ligne. Au loin je vois des pompom girls sauter en l'air, la musique à fond. Puis vient l'échauffement, genre aérobic fitness, par un coach. Ca donne la pêche. Il est 7h05. Le départ approche. Nous transiront déjà à grosses gouttes. 


7h10 c'est le top départ. Mais pour l'instant rien ne bouge. Quelques secondes et je commence à marcher, lentement. Je passe la ligne de départ après 2 min environ. J'y vais molo, de toute façon on se gène les unes, les autres. Le cadre est assez beau, lever de soleil sur la grande roue. Certaines nanas prennent des photos avec leurs i-phone, elles gênent tout le monde !
Et puis commence le slalom pour éviter les limaces,... dur de prendre un rythme comme ça. Mais ça vient, et je me sens plutôt bien. Je vois déjà la borne 1KM et je me dis: déjà, trop fatoche ! Mais je ne me leurre pas, le milieu de course est toujours difficile.
Je croise une nana, caucasienne (je mise sur une française ou anglaise) avec "Baby girl on board" dans le dos. Courageuse ou inconsciente ? Je passe devant en l'encourageant, son ventre est à peine rond, ce doit être le début de sa grossesse.
J'ai le soleil dans les yeux, je slalome toujours, il fait chaud. 1er point eau, je prends 2 gorgées même si je n'ai pas soif.
Je suis un peu décue, il n'y a pas d'animation le long de la course, seulement quelques photographes professionnels et quelques hommes venus encourager leurs femmes. Ca manque un peu.

Je viens de passer le km 4 et déjà je sens mes cuisses devenir béton. Oh non ! J'essaie de faire des foulées plus longues, d'être plus souple, je regarde le paysage pour penser a autre chose, le long de la rivière, les baskets super mode des nanas. Nous traversons un parc, c'est plus sympa que le bitume et les pots d'échappements des camions des workers qui partent bosser (et oui, même le dimanche). Je croise une autre borne mais je ne la regarde pas, je sais que je vais être décue.

Le temps est vraiment magnifique. Trop même. Un ciel légèrement couvert aurait été préférable mais c’est toujours mieux que la pluie, d’autant plus qu’en ce moment c’est vraiment la saison des bonnes grosses pluies bien lourdes et chaudes, du genre qui vous mouillent jusque vos sous-vêtements en 5 min malgré votre parapluie auquel vous vous accrochez désespérément. Donc on ne va pas se plaindre.

Pas moyen de connaitre mon temps (désolée pour les pros et accros au chrono) je n’ai pas de montre. On verra bien à l’arrivée, ce sera la surprise.

Les cuisses vont mieux. Je rebois un coup au passage d'un point eau. Je m'en mets partout car je bois en courant, mais c'est vite sec. Une nana me passe devant légèrement plus rapide que moi et je me mets dans sa foulée. Elle finira quand même à me distancer.
Et là, borne 8 km. Génial, bonne surprise. La motivation revient. Je ne sais pas exactement ou nous sommes. Puis rapidement 9km, je me sens pousser des ailes, j'allonge encore la foulée. Je vois déjà de nouveau la grande roue, et au loin j'entends l'animatrice au micro. Je fais une belle risette au photographe accroupi un peu devant moi avec son téléobjectif.

J'entends au micro la nana qui encourage les arrivantes, nous sommes encore sous les 1h de course, mais je ne sais pas exactement combien. Je pousse encore. La dernière fois j'avais fait 57min et 30 secondes. Serait -il possible que je fasse mieux ?
Ca y est je vois l'arrivée, dernière enjambée et je passe la ligne à 57min38 sec. Donc moins pour moi. Après vérification sur le site le lendemain, j'ai fait en fait 55 min 29 sec. Je suis trop contente. 
Je récupère ma médaille de pacotille, bouteille d'eau. La musique à fond.Il y a des snacks de toutes sortes, hot-dog, muffins, fruits, barres de céréales. Pour celles qui veulent se refaire une beauté, ils ont prévu des miroirs et des cosmétiques, brosses à cheveux et déodorants. Si vous avez la patience de faire la queue, vous pouvez également vous faire masser.
Et de l'autre coté de la barrière, les courageuses du semi arrivent en nage. Bravo les filles !
Allez, je rentre tranquillou à pied chez moi en passant devant l'hôtel Fullerton et a travers les grandes tours du CBD (Central Business District). A la douche !




1 commentaire:

  1. Bravo Solene!! Comme tu es un habituee de la course a pied (sur le tapis au moins) tu as quand meme du avoir des facilites pour acomplir cette epreuve. Je vous admire toutes! Suis une vraie larve a cote de vous...

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