C’est donc après avoir dit au revoir à nos charmants hôtes du Paillé que nous reprenons notre route.
Et autant joindre l’utile à l’agréable, nous faisons une petite halte juste avant Narbonne pour visiter l’abbaye de Fondfroide, sur les recommandations de ma copine Anne. Et je dois dire que le lieu vaut le détour.
L'abbaye de Fontfroide est une abbaye cistercienne située dans le département de l' Aude. Le vicomte de Narbonne, Aymeric Ier, autorise une communauté de moines à se constituer sur ses terres de Fontfroide. L'abbaye est située dans le massif des Corbières, près d'un torrent. C'est à cette source d'eau fraîche (fons frigida) qu'elle doit son nom. Les armes de l'abbaye représentent d'ailleurs une fontaine.
Fondée en 1093, l’abbaye de Fontfroide se rattache en 1145 à l’Ordre de Citeaux. Elle devient rapidement une des abbayes cisterciennes les plus riches en Europe et dès 1151 essaime en Catalogne (Poblet). Son rayonnement s’accroit un peu plus encore durant la Croisade contre les Albigeois, et l’assassinat de Pierre de Castelnau, moinde de Fontfroide devenu légat du Pape, sera l’acte déclencheur de cet évènement (1208). Arrive ensuite une période de déclin et de relâchement: l’abbaye, touchée par la Peste Noire (1348) et mise en commende à partir de 1476, n’est plus occupée que par quelques moines jusqu’à la Révolution Française. Une petite communauté redonnera vie à l’abbaye en 1858 mais les lois contre les congrégations religieuses de 1901 auront définitivement raison de la vie monastique.
En 1908, Gustave Fayet, artiste, conservateur de musée, collectionneur, rachète l’abbaye et entame un vaste chantier de restauration et de redécoration. Aujourd’hui encore, ses descendants poursuivent avec la même passion l’entretien de l’ensemble monastique.
De vastes jardins en terrasses ont été implantés à Fontfroide au XVII par la famille italienne des Fregose. Les religieux cultivaient ainsi des plantes médicinales, un potager ou encore un verger. Entièrement restaurés, ces jardins sont classés aujourd’hui ‘Jardin Remarquable’ et ont obtenu les Prix Pictet. A la fin du XXème siècle, une roseraie d’environ 2500 rosiers a pris place sur l’ancien cimetière de Fontfroide.
Apres une bonne heure de visite, nous voici de nouveau sur la route. Mr Michelin nous informe que cela ne devrait pas nous prendre plus de 3h jusqu’à Aubagne. Il a juste omis de nous rappeler qu’au mois d’aout dans le sud de la France les routes sont blindées de monde et que ça ne se passe pas aussi facilement. Résultat des courses: on a mis le double Λ
Du coup on arrive tard à la chambre d’hôtes (et d’ailleurs l’accueil a été plutôt froid malgré mon message de retard involontaire), je presse mon chéri de prendre une douche rapide de sorte de ne pas se pointer chez tonton et tatie pour le dessert.
C’est la course, mais au final c’est avec une joie immense que nous retrouvons la famille autour d’un diner dans leur jardin. 2 ans que nous ne nous étions pas vu et c’est comme si on s’était quittés la veille. Valentin fait maintenant 2m12 au bas mot, et malheureusement Hugo n’est pas là (t’inquiète pas cousin, tu auras l’occasion de voir ta vieille cousine la prochaine fois :P).
Dodo à la chambre d’hôtes le Domaine Jobert. La maison est jolie, perdue dans la garrigue, mais l’accueil est si froid et impersonnel (et le petit dèj’ bien médiocre) que nous repartons assez tôt le lendemain matin, malgré une belle piscine au bord de laquelle nous aurions pu lézarder, mais “le climat” (entendez les propriétaires) n’est pas propice à rester. On en profite pour déjeuner de nouveau avec Valentin et tantine Léonie dans le jardin. Un petit moment de rab’ en famille ca ne se refuse pas.
Mais déjà il faut repartir, direction le Luberon. Un saut de puce ! Et par les petites routes, pas d’embouteillage. Le décors est fantastique, la région est si belle.
Nous arrivons dans le magnifique village de Lacoste chez beau papa.
Pierre vit ici depuis un peu plus d’un an maintenant et retape sa petit maison. Il a même des arbres fruitiers dans son jardin: poires, pommes, raisins, cerises,… Je ne résiste pas à la tentation et je prépare une compote de pommes et un crumble aux pommes.
Le village est vraiment adorable. Je pars en balade pour voir le château du Marquis de Sade, propriété de Pierre Cardin depuis 2001 (qui a également racheté une dizaine de maisons du village qu’il a fait restaurées). La vue est imprenable de là-haut. J’en profite pour descendre dans le village par les petites rues pavées.
J’accompagne Pierre faire quelques courses sur le marché des producteurs locaux à Castellet, puis à une brocante à Bonnieux, un autre village typique de la région à 5km. Celui-ci est plus cossu et plus actif. Les commerces restent ouverts toute l’année contrairement à bon nombre de villages qui se dépeuplent à la fin de la saison estivale. Je me perd avec plaisir dans les ruelles escarpées aux jolies maisons harmonieusement agencées. Vue de haut l’église semble toute petite.
Ces deux journées se terminent déjà (quel rythme effréné, n’est-ce pas !) et nous atteignons la ville de Lyon, ultime étape de ces vacances. De retour dans la grande ville. J’y suis déjà venue lors de la fête des lumières quelques années auparavant ( quoi 15 ans ? comme le temps passe !).
Cette ville est magnifique. Il faut dire qu’il fait un temps magnifique, et sous le soleil les bâtiments révèlent toute leur majesté.
Nous retrouvons Thidahack et sa famille. Emilie et Nina en profitent pour nous faire découvrir des petits resto bien sympathiques.
Je n’ai pas pu prendre de photos de chaque endroit ou nous sommes allés, mais je recommande notamment La Brasserie du Sud (une des 4 brasseries lyonnaises de Paul Bocuse), le café-épicerie et Les Retrouvailles (gros coup de coeur pour ce petit resto du Vieux Lyon). Le resto ne compte qu’une trentaine de tables, monsieur aux fourneaux dans la cuisine ouverte sur la salle, madame au service. Un buffet de desserts du jour trône au milieu de la salle à en faire saliver plus d’un. Notre choix se porte sur le cabillaud aux légumes et pesto, île flottante et salade de fruits de saison. Un régal ! et plats copieux. Le service est très chaleureux et “comme à la maison”. Un clin d’oeil au chien qui piquait un roupillon sous le comptoir.
Pour l’hôtel je recommande l’hotel Alexandra, petit mais bien décoré. Notre chambre donnait sur les toits. Accueil très sympa aussi.
Et voici la fin de cette épopée de deux semaines de vacances merveilleuses. Avec grand regret je reprends l’avion. A l’année prochaine pour tous ceux que je n’ai pas eu l’occasion de revoir.
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